Le mot du président
Chères consœurs, chers confrères,
Deux années déjà depuis la Loi Rist qui a permis à la profession de réaliser en première intention la prescription des orthèses plantaires ainsi que la gradation du risque podologique chez le patient diabétique et la prescription des séances de soin de prévention adaptées.
Le système de santé en France se trouve actuellement à l’heure des choix. L’actualité nous le rappelle tous les jours. Les responsables politiques ne trouvent aucun consensus sur la gestion du budget pour la mise en place d’un équilibre entre recette et dépense et la recherche de l’efficience de l’utilisation des ressources.
Ce sujet a été abordé lors du colloque de la profession par la ministre, Madame BUZIN. Le système de santé est en transformation pour s’adapter au défi démographique issu de l’allongement de la durée de vie de la population. Cet allongement de la durée de vie a changé la prise en charge de la population qui est passée des pathologies aiguës aux pathologies chroniques.
Le besoin est maintenant orienté vers les soins primaires nécessitant une prise en charge pluriprofessionnelle et un exercice coordonné en fonction du territoire. Cette évolution dans la prise en charge aura fatalement des incidences sur l’activité des professions de soins et leur mode de rémunération. Nous nous devons de l’anticiper. Le recentrage de l’activité médicale sur les cas les plus complexes s’accompagnera fatalement d’un nécessaire partage des actes entre le corps médical et les autres professions de santé. Notre participation au Conseil Territorial de Santé est indispensable. Cette instance locale, pour la démocratie sanitaire, permet à l’ensemble des professionnels de santé d’échanger pour répondre au mieux aux besoins de santé des territoires. Ce peut être une opportunité pour proposer un développement de nos activités et de nos compétences.
Le développement de nos compétences passe aussi par le Développement Professionnel Continu (DPC). Je vous rappelle que chaque professionnel de santé est tenu, sur une période de trois ans, de suivre un parcours de DPC combinant de la formation et/ou de l’évaluation des pratiques professionnelles et/ou de la gestion des risques. Un minimum de deux actions de deux types différents est requis pour remplir son obligation. La traçabilité des actions suivies est réalisée au sein du Document de Traçabilité, mis à disposition sur le site de l’ANDPC. Il vous permet de rendre compte du suivi de votre obligation auprès de votre CROPP. Je vous encourage à le faire régulièrement de façon à éviter les courriers de relance.
Je vous souhaite à toutes et à tous une belle rentrée.
Bien confraternellement,
Jean-Paul SUPIOT