Formalités
Les conditions générales :
L'inscription au tableau de l'Ordre constitue pour les pédicures-podologues diplômés, un préalable à tout exercice de la pédicurie-podologie. En effet nul ne peut exercer la profession de pédicure-podologue si :
- Ses diplômes, certificats, titres ou autorisation n'ont été enregistrés auprès de l'état compétent ou de l'organisme désigné à cette fin
- S'il n'est pas inscrit au tableau de l'Ordre des pédicures-podologues
Nul ne peut exercer la profession de pédicure-podologue (...) s'il n'est inscrit au tableau tenu par l'ordre.
Toute personne même titulaire d'un diplôme d'état qui exerce la profession sans être inscrit au tableau se rend coupable d'exercice illégal de pédicurie-podologie et encourt une sanction pouvant aller d'un an d'emprisonnement et de 15.000 € d'amende.
Article L4323-4 du code de la santé publique
Rappelons que sont astreints aux mêmes obligations :
- les sociétés d'exercice libéral,
- les pédicures-podologues ressortissants d'un des Etats membres de l'Union Européenne, titulaires d'un diplôme, certificat ou autre titre de pédicure-podologue (Article L4322-4 du code de la santé publique) et ayant reçu du ministère de la Santé une autorisation d'exercer en France.
En revanche sont dispensés de cette obligation d'inscription :
- Les pédicures-podologues relevant du service des armées.
Les modalités :
La demande d'inscription au tableau se fait directement auprès du conseil régional du lieu de résidence professionnelle ou à défaut du lieu de résidence privée. Le Conseil régional ou interrégional vous apportera les informations nécessaires à la bonne marche à suivre pour votre inscription.
Le dossier d'inscription comporte les éléments suivants :
- Le CV ;
- L'attestation sur l'honneur de non condamnation et d'aptitude physique et intellectuelle d'exercice de la profession (signée en original) ;
- l'attestation sur l'honneur de non interdiction d'exercice découlant d'un précédent contrat ;
- Le document listant les pièces à fournir pour la constitution du dossier,
- L'appel de cotisation pour l'année en cours ;
- Le code de déontologie et les recommandations s'y afférant.
- Le chèque correspondant au montant de la cotisation ordinale de l'année en cours à payer (confère les modalités ci-dessous)
TELECHARGER LES DOCUMENTS SUIVANTS POUR SON INSCRIPTION :
- Le curriculum vitae
- La liste des pièces à fournir au dossier
- Attestation sur l'honneur
- Attestation sur l'honneur non inscription prealable au Tableau de l'Ordre
- Dossier d'inscription pour les sociétés
- Formulaire d'inscription d'une Société de participations financières de profession libérale (SPFPL)
- Pour l'année 2025 : Formulaire de cotisation et Mandat de prélèvement pour ceux qui souhaitent payer par prélèvement
- 4 volets "préparez votre inscription à l'Ordre" à destination des étudiants
Le numéro d'Ordre est composé de 9 chiffres, se détaillant en trois séquences :
- tout d'abord le numéro Insee de la région (2 chiffres)
- puis le numéro Insee du département (2 chiffres)
- enfin le numéro personnel et définitif du praticien (5 chiffres), ou numéro d'incrémentation sans possibilité de doublon.
Ex: 117505630 (ou 11 75 05630) 11 Île-de-France, 75 département de la Seine et 05630 le numéro personnel du professionnel. (Corse rattachée à PACA et Outre-mer à l'Ile-de-France)
Le numéro personnel est attaché au professionnel depuis sa première inscription au tableau et lui reste acquis tout au long de sa vie professionnelle (il n'est jamais réattribué). Ainsi, en fonction des déplacements géographiques du praticien au cour de sa carrière, seuls les deux premiers groupes de chiffres sont susceptibles de changer.
ATTENTION : A compter de juillet 2018 avec la réforme territoriale et la restructuration de l'institution ordinale en 12 conseils régionaux et interrégionaux certains professionnels pédicures-podologues des régions concernées par une modification du numéro insee de leur région verront donc leur numéro d'ordre impacté et modifié pour ce qui concerne les deux premiers chiffres :
- Bourgogne-Franche-Comté (nouveau numéro Insee = 27)
- Grand Est (nouveau numéro Insee = 44)
- Normandie (nouveau numéro Insee = 28)
- Nouvelle-Aquitaine (nouveau numéro Insee = 75)
- Occitanie (nouveau numéro Insee = 76)
Quel que soit le mode d'exercice :
Contexte |
Cotisation |
---|---|
Professionnel diplômé de l'année en cours |
Cotisation au prorata des trimestres d’exercice |
Le professionnel diplômé de l'année N-1 |
Cotisation à taux plein |
Professionnel à la retraite, ayant cessé tout exercice mais désirant rester inscrit au Tableau |
Cotisation à hauteur de la moitié du montant de la cotisation fixée par le Conseil national |
Professionnel à la retraite, ayant gardé une activité |
Cotisation à taux plein |
Professionnel français exerçant exclusivement à l'étranger et souhaitant rester inscrit au Tableau de l'Ordre |
Cotisation à hauteur de la moitié du montant de la cotisation fixée par le Conseil national |
Autres professionnels |
Cotisation à taux plein |
Sociétés de praticiens : dans le cas de la SCM |
Chaque professionnel la composant cotise selon les modalités précédemment décrites |
Sociétés de praticiens : dans le cas de la SEL ou SELARL ou autres |
Chaque professionnel paye sa cotisation personnelle et la société cotise également à taux plein. |
Le paiement de la cotisation :
Vous pouvez payer par chèque, en revanche nous vous proposons de privilégier le prélèvement automatique, seule formule permettant les règlements fractionnés et évitant le souci de la date limite de réception de votre chèque. Si vous ne passiez pas déjà par ce mode de paiement, vous devez en faire la demande avant le 31 décembre 2024.
- L'appel à cotisation de l'année 2025 (paiement par chèque)
- Le mandat de prélèvement (pour ceux souhaitent passer au paiement par prélèvement)
Pour obtenir des informations relatives au paiement de la cotisation veuillez contacter :
Mme Marième CAMARA (service Cotisation) : au 01 45 54 73 33 ou par mail : marieme.camara@cnopp.fr ou cotisation@cnopp.fr
Les dates des prélèvements, auxquelles il faut ajouter 2 jours ouvrés de traitement par la banque, sont pour cette année détaillées ci-dessous.
N° de prélèvement | Dates |
---|---|
Une fois |
prélèvement le 31 mars |
Deux fois |
prélèvements 31 janvier et 31 mars |
Trois fois |
prélèvements 31 janvier, 28 février et 31 mars |
Qu'est-ce que le RPPS ?
Le Répertoire Partagé des Professionnels de Santé ou RPPS est le répertoire unique de référence qui rassemble et publie des informations permettant d’identifier les professionnels de santé, sur la base d’un « numéro RPPS » attribué au professionnel toute sa vie.
Après les pharmaciens, les sages-femmes, les chirurgiens-dentistes, les médecins et, plus récemment, les masseurs-kinésithérapeutes, les pédicures-podologues sont désormais entrés au RPPS. Cette intégration, voulue par les pouvoirs publics, simplifie grandement les démarches administratives qu’ont à effectuer les pédicures-podologues et c’est l’Ordre qui a été désigné pour centraliser et organiser la diffusion de leurs informations professionnelles.
C'est quoi un identifiant ou "numéro RPPS"
Un numéro RPPS à 11 chiffres, unique et permanent, vous est attribué, et une carte de professionnel de santé (CPS) vous est réservée. Cet identifiant est émis lors de la première inscription et pour ceux déjà inscrits au moment de leur changement de situation ou à l'expiration de leur carte CPS.
Tous les pédicures-podologues inscrits au Tableau de l’ordre conservent par ailleurs leur numéro d’inscription à l’Ordre.
Qu'est-ce qui change concrètement pour le pédicure-podologue ?
- Suppression des démarches en Agence Régionale de Santé (ARS)
A compter de la simplification administrative, les pédicures-podologues qui n’ont pas d’autre activité n’ont plus de démarche à effectuer pour s’enregistrer en ARS, que ce soit en cas de primo-enregistrement ou pour un changement de situation. - Attribution d’un n° RPPS.
Chaque pédicure-podologue est enregistré au RPPS et se voit attribuer un n° RPPS, qui devient son identifiant national de professionnel de santé en remplacement du n° ADELI. Ce n° RPPS peut lui être communiqué par l’Ordre ou être consulté directement sur le site Internet annuaire.sante.fr
- Changement de la procédure de délivrance de carte CPS
La délivrance de carte CPS devient automatique dès lors que le professionnel est inscrit à l’Ordre, qu’il soit libéral ou salarié (plus de formulaire de demande de carte). Pour les libéraux (hors remplaçants), la délivrance de carte CPS est conditionnée par l’enregistrement du professionnel en CPAM (qu’il soit conventionné ou non).
- Les pédicures-podologues déjà porteurs de carte CPS ADELI conservent leur carte. Celle-ci sera renouvelée en une carte CPS RPPS à l’échéance de la carte ADELI (expire au bout de 3 ans) ou en cas de renouvellement anticipé, suite à un changement de situation.
- Les non porteurs de carte CPS se verront progressivement délivrer une carte CPS RPPS, au fil des changements de situation déclarés à l’Ordre.
Téléchargez et Retrouvez dans la brochure les démarches nécessaires selon votre situation et votre exercice :
Vous êtes déjà inscrit au tableau de l'Ordre et possédez un numéro Adeli ;
Vous n'êtes pas encore inscrit au tableau de l'Ordre ;
Vous déménagez dans un autre département ou modifiez votre mode d'exercice.
A quoi sert le RPPS ?
Le RPPS est aujourd’hui utilisé pour :
- l’enregistrement des professionnels de santé libéraux dans les Caisses d’Assurance Maladie ;
- la délivrance de la carte CPS
- la constitution des annuaires locaux ou régionaux par les établissements de santé, les Groupements de Coopération Sanitaire, les Unions Régionales des Professionnels de Santé, etc.
- la déclaration de l’identité des professionnels dans le cadre de la « Transparence-Santé » ;
- l’alimentation de l’annuaire de MSSanté (Messagerie Sécurisée Santé), et dans certains cas la création automatique des boîtes aux lettres MSSanté ;
- la gestion centralisée des identités et des accès de certains établissements de santé.
Pour le professionnel, l’enregistrement dans le RPPS est réputé opposable. Les informations du RPPS permettent de prouver son droit à exercer.
Il est donc important que chaque professionnel veille à la qualité des données qu’il transmet à l’ordre et informe son conseil régional de tout changement de situation, dans un délai d’un mois, comme l’y oblige la loi. Des données erronées sur un professionnel de santé à l’ordre ou à l’Assurance Maladie peuvent entraîner des problèmes liés à l’usage de ces données, notamment dans la délivrance de carte CPS.
Votre carte de professionnel de santé - carte "CPS"
La CPS est votre carte d'identité professionnelle électronique : les données qu'elle contient sont réputés exactes et opposables. Ce sont celles que vous avez communiquées à l'Ordre. Elle vous sera utile pour votre identification et authentification pour l'accès à de nombreux services électroniques.
Elle est assortie d'un code PIN à conserver précieusement et d'usage strictement personnel.
La Carte CPS fonctionne avec un lecteur "bi fente"ou des lecteurs standards homologués du marché.
Vérifiez que votre éditeur de logiciel a mis en conformité avec le RPPS l'application de gestions de cabinet que vous utilisez.
Après la simplification administrative, le professionnel n’a plus à commander sa carte via un formulaire.
Une carte lui est délivrée automatiquement après son inscription au tableau, à l’adresse de correspondance donnée par le professionnel à l’Ordre et après son enregistrement en Caisse d’Assurance Maladie pour les professionnels libéraux.
La carte est valable 3 ans. Elle sera renouvelée automatiquement à échéance, et remplacée par anticipation en cas de changement de situation le nécessitant (exemple : changement d’activité).
La CPS sert notamment :
- à la facturation par Feuilles de Soins Electroniques pour les professionnels libéraux ;
- à l’authentification de l’accès à des téléservices (Dossier Médical Partagé, Espace-Pro de l’Assurance Maladie, etc.) ;
Elle permet :
- Une authentification certifiée : Elle sécurise les échanges et le partage des données médicales personnelles pour en protéger la confidentialité.
- Des échanges d’information sécurisés
- De communiquer via la Messagerie sécurisée des professionnels de santé (Mailiz)
- De créer et accéder au Dossier Médical Partagé (DMP)
- D’accéder à d’autres télé services nationaux contenant des données de santé
- D’accéder à des plateformes régionales proposant des espaces collaboratifs destinés aux professionnels de santé, permettant le partage d’information dans le cadre des réseaux de santé, etc.
- De renforcer la sécurité des accès aux logiciels utilisés quotidiennement par le professionnel de santé (logiciel de gestion de cabinet ou d’officine, système d’information de l’établissement de santé…).
- De sécuriser les accès physiques (locaux, parking…) dans les structures de santé, en utilisant les fonctionnalités « sans contact » de la carte.
Carte d'indentité du professionnel de santé, elle contient :
- son identité (numéro d’identification, nom patronymique, nom d’exercice),
- sa profession et sa spécialité le cas échéant,
- ainsi que l’identification du mode et du lieu d’exercice.
Pour toute question sur l’utilisation de votre carte CPS ou pour l’installation de votre matériel,
Les services de support liés à l’usage de la carte restent inchangés. Les équipes de CIS (Conseil Informatique Service) de votre Caisse d'Assurance Maladie sont au service des professionnels de santé qui ont besoin d’assistance (conseil, renseignement, dysfonctionnement) pour la télétransmission, et plus généralement en informatique (en complément de votre éditeur). Les équipes de CIS sont disponibles par téléphone ou messagerie : pour les contacter, voir l’espace pro sur le site http://ameli.fr.
En cas de problème sur une carte (carte qui ne fonctionne pas, perte ou vol), le support de l’Agence du numérique en santé (ANS anciennement ASIP Santé) reste l’interlocuteur du professionnel. Son numéro figure au dos des cartes CPS :
0 806 800 213
24/24 heures - 7/7 jours
Service gratuit + prix d'un appel.
Le projet de simplification administrative trouve son fondement dans le code de la santé publique. Le texte de référence est le décret n° 2010-1131 du 27 septembre 2010 relatif aux procédures d'enregistrement des pharmaciens et des auxiliaires médicaux, accessible en ligne via le lien ci-dessous : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2010/9/27/SASZ1018379D/jo
Arrêté du 29 septembre 2017 fixant la date de mise en œuvre des dispositions du décret n°2010-1131 du 27 septembre 2010 relatif aux procédures d’enregistrement des pharmaciens et des auxiliaires médicaux, pour la profession de pédicure-podologue, publié au journal officiel du 10 octobre 2017.
La Solidarité et l'Entraide
En accord avec les missions ordinales et conformément à l’article L.4322-7 du code de la santé publique, le Conseil National peut accorder exceptionnellement, en cas de difficulté passagère importante une exonération partielle de cotisation d’inscription au tableau de l’Ordre des Pédicures-Podologues, aux confrères qui en font la demande par écrit auprès de la commission solidarité et entraide de l’Ordre National des Pédicures-Podologues.
Pour rappel cette commission est chargée de l'étude des demandes de secours, d’entraide et des demandes d’exonération de la cotisation ordinale. Elle a pouvoir entre les séances du Conseil national, avec l'accord du président du Conseil national, de décider, dans l’urgence, de tous secours appropriés.
Le Champ d'application
Ne sont pas pris en compte les difficultés financières en rapport avec la gestion courante de l’exercice, et plus généralement les dommages couverts par une assurance ; de même cette aide n’est pas destinée à se substituer à une assurance.
La solidarité s’entend pour des situations personnelles et évènements exceptionnels, indépendants de l’exercice et impactant cet exercice.
Comment solliciter la Commission Solidarité au moment de l'appel de cotisation ?
Avant le 31 mars de l'année en cours
Adresser un courrier de demande bien argumenté en lettre recommandée avec accusé de réection (LRAR) à :
Ordre National des Pédicures-Podologues
Commission solidarité et entraide
100 Boulevard Auguste Blanqui
75013 PARIS
Ne pas adresser de demande à votre Conseil Régional ou interrégional
Toute demande parvenue après le 31 mars de l'année N- ne sera pas traitée.
- Aucune exonération partielle n’est accordée plus de trois fois.
Déroulement de la procédure
La commission examinera votre demande reçue en temps utile.
- Si votre demande est recevable, nous vous adresserons uncourrier indiquant la marche à suivre pour compléter votre dossier.
- Si la commission estime, en fonction des éléments fournis, que vous ne remplissez pas les conditions, vous recevrez la notification du rejet de votre demande.
Comment solliciter la commission Solidarité et Entraide en cas de sinistre ?
Un pédicure-podologue touché par un sinistre, catastrophe naturelle, inondation, incendie…de quelque nature que ce soit, peut saisir la Commission Solidarité de l’Ordre.
Il convient pour cela de détailler les dégâts subis par le cabinet en remplissant ce formulaire dédié.
Le pédicure-podologue pourra alors obtenir une exonération de sa cotisation et une aide juridique sous réserve de la décision de la commission solidarité.
Joindre la Commission solidarité et entraide :
commission.solidarite.entraide@cnopp.fr
Mobile : 06 85 94 27 38
A votre écoute, pour vous aider ...
En mai 2021 un partenariat a été signé entre l'Ordre national des pédicures-podologues et l'Association MOTS (Médecins Organisation Travail Santé).
Chez certains professionnels, la crise sanitaire et ses conséquences ont engendré du stress, de l’inquiétude sur leur avenir professionnel, parfois même, une remise en question personnelle. Si vous éprouvez le besoin d’en parler, une équipe de médecins de l’Association MOTS est joignable 24h/24 au 0608 282 589. Une écoute, un accompagnement adapté pour vous aider à trouver des solutions vous seront proposés dans la plus stricte confidentialité.
La procédure de communication des contrats à l'Ordre
Les contrats (convention et/ou avenants) doivent obligatoirement être communiqués au Conseil régional de l'ordre des pédicures-podologues (CROPP) dont dépend le professionnel dans le mois suivant leur conclusion. Le conseil étudie les contrats et procède aux vérifications susmentionnées dans un délai de 6 mois lorsque le contrat est soumis après signature.
S'il constate que le contrat contient des stipulations non conformes, il en informera le professionnel; ce dernier doit prendre en compte les observations du CROPP et faire modifier le contrat en conséquence.
La soumission des projets des contrats
Les praticiens ont la possibilité de soumettre leur projet de contrat au CROPP qui doit alors formuler ses observations dans le délai d'un mois. Cette procédure est fortement recommandée. En effet, le Conseil régional ne vérifie pas seulement la conformité des projets de contrat aux dispositions législatives, réglementaires et déontologiques ; il étudie également leur cohérence interne (clauses obscures, contradictoires, mal rédigées) et leur opportunité au regard du bon exercice de la profession. De plus, cette procédure permet d'éviter d'éventuelles modifications du contrat demandées par l'Ordre, après sa signature.
Procédure devant votre conseil régional ou interrégional
La procédure de création d’un cabinet secondaire est règlementée par les dispositions de l’article R.4322-79 du Code de la santé publique
Conformément à cet article le pédicure-podologue qui souhaite créer un cabinet secondaire doit en faire la demande écrite (LRAR) au Conseil régional dans le ressort duquel se situe l’implantation du cabinet secondaire. Pour faire sa demande, il doit compléter le formulaire téléchargeable ci-dessous :
Formulaire de demande de création d'un cabinet secondaire (version mars 2022)
Par ce formulaire le professionnel précise les raisons de sa demande permettant ainsi au conseil régional ou interrégional d’apprécier si elle correspond aux critères posés à l’article R.4322-79 du code de la santé publique. En outre, le professionnel doit le compléter en y joignant les pièces demandées, ces pièces sont importantes car elles permettent au pédicure-podologue de justifier que ses conditions d’exercices vont satisfaire aux exigences de l’article R.4322-77 du Code de la santé publique.
La demande sera instruite par la commission des dérogations et son rapporteur présentera un rapport et l'avis de la commission lors de la séance du Conseil régional ou interrégional qui suit.
En cas de changement de situation professionnelle vous avez des obligations ordinales :
Dans tous les cas, le conseil régional de l'Ordre des pédicures-podologues dont vous relevez doit être informé de toutes modifications, changements de situation, de statut ou de conditions d'exercice et pour cela vous devez lui adresser les pièces justificatives nécessaires.
Si vous avez besoin d'un conseil, n'hésitez pas à contacter votre conseil régional.
Vous déménagez :
Il est préférable d'informer le conseil régional de votre nouvelle adresse de résidence principale.
Pour un changement de cabinet, vous devez informer le conseil régional de votre nouvelle adresse professionnelle. Si vous êtes locataire, vous devez adresser une copie de votre bail, et si vous êtes propriétaire, vous devez transmettre un justificatif de l'acte d'achat.
Ces informations permettront de mettre à jour votre dossier au Tableau de l'Ordre. De vous adresser les différents courriers à la bonne adresse
Vous changez de région d'exercice :
Vous devez informer le conseil régional dont relève votre nouveau lieu d'exercice. Celui-ci se mettra en contact avec votre ancien conseil pour qu'il procède au transfert de votre dossier. Le Conseil national vous attribuera alors un nouveau numéro d'Ordre.
N'oubliez pas de transmettre à votre nouveau conseil régional les documents relatifs à votre local professionnel, et à ce qui concerne vos conditions d'exercice.
Formulaire de demande de transfert de région - Personne physique
Formulaire de demande de transfert de région - Personne morale
Vous changez de département sans changer de région :
Vous devez informer votre conseil régional. Celui-ci en informera le Conseil national qui vous attribuera un nouveau numéro d'Ordre.
N'oubliez pas de transmettre à votre conseil régional les documents relatifs à votre local professionnel, et à ce qui concerne vos conditions d'exercice.
Vous exercez à l'étranger :
S'il s'agit d'un départ définitif et que vous souhaitez être radié du Conseil de l'Ordre, vous devez adresser votre demande de radiation par lettre recommandée avec accusé de réception à votre conseil régional accompagnée d'une attestation sur l'honneur par laquelle vous vous engagez à ne plus exercer sur le territoire français. La règle applicable en matière de recouvrement des cotisations est que tout trimestre commencé est dû.
De manière facultative, vous pouvez demeurer inscrit au Tableau de l'Ordre et continuer à recevoir des informations, notamment le magazine Repères ; pour ce faire vous devez vous acquitter d'une demi-cotisation annuelle.
Si vous continuez à exercer sur le territoire français (quelque soit le temps et le mode d'exercice), vous devez obligatoirement rester inscrit au Tableau de l'Ordre et régler une pleine cotisation.
Vous vous installez en cours d'année :
Vous devez informer votre conseil régional. Celui-ci en informera le Conseil national qui vous attribuera un numéro d'Ordre. Les trimestres courants jusqu'à l'année civile sont dus.
N'oubliez pas de transmettre à votre conseil régional les documents relatifs à votre local professionnel et à ce qui concerne vos conditions d'exercice.
Vous cessez définitivement votre activité :
Vous devez signaler votre cessation d'activité auprès du conseil régional dont vous dépendiez lors de votre activité.
Les formalités à accomplir ont été largement simplifiées avec l'intégration de la profession dans le RPPS (Répertoire partagé des professionnels de santé), désormais vous devez envoyer un courrier de demande de radiation à votre conseil régional.
Si vous choisissez de rester inscrit au tableau (ex : dans le cadre d'un mandat ordinal), vous serez redevable d'une demi-cotisation.
TÉLÉCHARGER LES FORMULAIRES EN FORMAT WORD :
Formulaire de demande de radiation - personne morale cessant son activité
Formulaire de demande de radiation - personne physique cessant son activité
Formulaire de demande d'adhésion facultative malgré la cessation d'activité
L'adhésition facultative concerne :- Le pédicure podologue retraité sans aucune activité professionnelle
- Le pédicure-podologue exerçant exclusivement à l’étranger
Information : Le professionnel qui cesse définitivement son activité en cours d'année, est redevable de la cotisation. Le Conseil national ne procèdera pas au remboursement des périodes trimestrielles non travaillées.
Vous cessez temporairement votre activité :
Vous devez informer votre Conseil Régional par lettre recommandée avec une attestation de radiation " temporaire " URSSAF.
La visite confraternelle des cabinets
par les conseillers ordinaux
Les missions de l’Ordre des pédicures-podologues inscrites au Code de la santé publique sont : la veille du maintien des principes de moralité, de probité et de compétence et de l'observation, par tous ses membres, des droits, devoirs et obligations professionnels, ainsi que des règles édictées par le code de déontologie. Promouvoir la santé publique, la qualité et la sécurité des soins font également partie des fondements de ses attributions.
L’article R 4322-77 du code de déontologie de la profession définit les conditions d’installation du pédicure-podologue ainsi que l’agencement de son local professionnel et précise qu’il est de la compétence des conseils régionaux et interrégionaux de vérifier si les conditions légales d’exercice exigées sont remplies.
Face aux inévitables mutations juridiques, techniques et professionnelles, les recommandations édictées notamment par l’Ordre et portées à la connaissance de ses praticiens ont pour vocation première de les aider à se mettre en conformité de manière à garantir la qualité et la sécurité des soins pour leurs patients ainsi que pour leur propre sécurité.
L’Ordre s’est donc attelé à accompagner les professionnels dans l’observance des recommandations, et l’une des procédures retenues est celle des visites confraternelles effectuées par les conseillers ordinaux régionaux.
Il s’agit d’une vérification des cabinets de pédicurie-podologie et d’un accompagnement vers l’amélioration et la mise aux normes des situations à rectifier. En effet tout praticien se doit de respecter les bonnes pratiques et d’avoir des locaux adaptés à l’activité de pédicurie-podologie. A l’issue de la visite basée sur un questionnaire à remplir, il est possible que l’analyse aboutisse à la formulation de recommandations à destination du titulaire du cabinet, lequel devra s’engager à se mettre rapidement en conformité.
Description du dispositif
Pourquoi ?
Pour accompagner les professionnels dans l’observance des recommandations, constater les manquements et fixer des objectifs pour corriger la situation dans des délais appropriés.
Qui contrôle ?
Un binôme de conseillers ordinaux régionaux.
Quels cabinets peuvent être visités ?
Tous les cabinets peuvent potentiellement recevoir la visite de leurs confrères ordinaux. Les cabinets des élus ordinaux feront dans un premier temps l’objet de ces visites. Puis les cabinets sollicités seront ceux pour lesquels existe une suspicion de non-respect des conditions d'exercice définies à l'article R 4322-77, ceux faisant l’objet de signalements notamment de patients, ou tout simplement sur demande du titulaire du cabinet en recherche de conseils.
Comment est prise la décision d'effectuer une visite ?
La visite d’un cabinet fait l’objet d’une décision prise en Conseil faisant mention du ou des motifs conduisant à cette vérification in situ.
Comment et quand ?
Conformément à la philosophie de ce dispositif, il n’y aura pas de visite surprise. En effet, un contact téléphonique est établi entre un membre des élus visiteurs et le professionnel afin de l'informer des intentions du Conseil de procéder à une visite du cabinet pour les motifs évoqués en Conseil, lui expliquer le déroulement de la vérification et définir une ou plusieurs dates convenant aux deux parties pour une durée d’environ une heure et demie de visite.
La date retenue, le praticien reçoit par courrier la confirmation du rendez-vous accompagné du questionnaire qui sert de support à la visite.
Le titulaire du cabinet doit impérativement être présent et peut être accompagné d'un tiers s’il le souhaite.
Le questionnaire (en deux exemplaires) est intégralement complété, daté et signé conjointement par les deux élus visiteurs et le professionnel. Un exemplaire est remis au professionnel.
Un rapport de visite est effectué par les visiteurs ordinaux. Si des rectifications sont à apporter, selon les situations un délai de mise aux normes est notifié par courrier au professionnel.
Cette notification comporte les obligations auxquelles ce dernier est soumis :
- Réalisation
- Respect du délai
- Conséquences en cas de non-respect de l'échéance
- Engagement par le professionnel de la réalisation des modifications demandées avec à l’appui factures, photos….
Confraternité et acceptation d'une mission ordinale
En cas de refus de sa part, donc d’entrave à la mission ordinale, le pédicure-podologue peut être traduit devant la chambre disciplinaire de première instance (CDPI). De même si après le bilan de la visite et les demandes de mises aux normes, perdurent les manquements graves et manifestes mettant en danger la sécurité des patients, le CROPP/CIROPP peut procéder à un signalement argumenté auprès de l'ARS.
- Questionnaire d'évaluation de la conformité d'un cabinet (version Déc. 2022)
Comment utiliser l'identité visuelle de la profession ?
Les pédicures-podologues disposent d’une identité visuelle commune, déclinable sur de nombreux supports (enseigne, plaque, documents, site web...). La profession se dote ainsi d’un outil majeur de reconnaissance et d’identification auprès du public.
L’évolution des modes de communication et le renforcement de notre visibilité vis-à-vis du public ont conduit le Conseil national de l'Ordre des pédicures-podologues à proposer une identité visuelle propre à la profession.
Mieux identifiée et plus visible, la pédicurie-podologie s'impose encore plus dans le système de santé.
Ainsi tout pédicure-podologue ou toute société d’exercice inscrit au tableau de l’Ordre dispose d'une identité visuelle destinée à signaler sans équivoque son exercice. Elle permet de favoriser l’identification collective de la profession et d’assurer une meilleure visibilité dans le cadre de l’information et de la communication au public.
Affirmer notre identité
Une utilisation encadrée par des recommandations et règles d'usage
L’utilisation de l’identité visuelle est une possibilité, non une obligation. En revanche elle répond à des règles d'utilisation bien définies dont le dispositif a été voté au Conseil national d'avril 2023.
Cette identité visuelle peut être utilisée sur différents supports : en façade d'un immeuble en applique bandeau ou en enseigne, sur une surface vitrée du cabinet sous forme de vitrophanie, sur la plaque professionnelle, mais aussi sur les supports numériques, documents professionnels, badges sur vêtements.
Ces supports sont énumérés dans une liste limitative inscrite aux "recommandations relatives à l'information et à la communication au public par le pédicure-podologue".
Selon le support, des formats ont été établis par le Conseil national et sont à respecter donc à transmettre aux prestataires qui réaliseront l'outil souhaité.
Cette identité visuelle est la seule utilisable par le pédicure-podologue pour informer et communiquer sur sa profession.
Elle ne doit en aucun cas être confondue avec le logo institutionnel de l'Ordre.
L’identité visuelle de la profession de pédicure-podologue est enregistrée et protégée comme marque collective à l’Institut National de la propriété Intellectuelle (INPI) le 04 avril 2023 (numéro de la marque : 4951364).
Le droit d’usage de cette identité visuelle est réservé de plein droit à tout pédicure-podologue ou à toute société d’exercice, inscrit au tableau de l’Ordre, à la condition que le règlement d’usage et la Charte graphique soient respectés.
En aucun cas l'identité visuelle ne peut être modifiée.
La taille et le nombre de celle-ci diffèrent selon les types de supports de communication choisis.
Toutes ces consignes se trouvent dans le règlement d'usage.
Mode d'emploi
Vous êtes pédicure-podologue ou société d'exercice inscrite au Tableau de l'Ordre :
Si vous souhaitez utiliser cette identité visuelle, Vous devez vous connecter à votre espace professionnel avec vos identifiants (numéro d'ordre et mot de passe) et pourrez ainsi télécharger :
- La charte graphique à respecter
- Les fichiers à utiliser et à transmettre à votre prestataire pour l'élaboration des supports
Toute autre personne ou tout organisme souhaitant utiliser l'identité visuelle
Pour exemple dans le cadre de l’organisation d’un congrès, manifestation, conférence professionnelle intéressant la profession de pédicure-podologue, L'organisateur devra en faire la demande préalable au Conseil national de l’Ordre des pédicures-podologues (pour les formalités se référer au règlement d'usage) pour obtenir l’autorisation expresse.
Pédicure-podologue inscrit au tableau de l'Ordre, vous n'avez pas à remplir ce formulaire, vous êtes bénéficiaire de plein droit et pouvez utiliser cette identité visuelle librement mais conformément aux règles d'usage
Seul le formulaire de demande d'autorisation téléchargeable ici est accepté.
Les démarches pour installer mon identité visuelle en extérieur ?
Cas n°1 : Je souhaite installer une identité visuelle de type enseigne sur la façade de mon cabinet :
1ère hypothèse : Mon cabinet est intallé dans une commune ne disposant pas d'un règelment local de publicité :
Je n’ai pas de demande d’autorisation à déposer auprès de la mairie ou de la préfecture, je suis libre d’installer mon enseigne en respectant les recommandations de dimensionnement (60cm de diamètre) posées par l’ordre et après avoir obtenu l’autorisation du propriétaire bailleur.
2ème hypothèse : Mon cabinet est installé dans une commune disposant d’un règlement local de publicité ou mon cabinet est installé en un lieu prévu aux articles L581-4 et L581-8 du code de l’environnement :
Je dois déposer une demande d’autorisation auprès de l’autorité locale compétente (mairie ou préfecture), demande établie en 3 exemplaires à l’aide du formulaire « cerfa n°14798 », téléchargeable sur internet.
La demande doit être adressée à la mairie si elle est couverte par un règlement local de publicité (RPL), à défaut à la préfecture du lieu où l'enseigne doit être apposée, soit :
- Par voie électronique avec demande d'accusé de réception électronique, lorsque l’autorité compétente est en mesure d'assurer une transmission sécurisée et confidentielle
- Par courrier recommandé avec demande d'avis de réception postale
- Déposée en mairie/préfecture contre décharge
Lorsqu'elle a reçu un dossier de demande complet, la mairie/préfecture dispose d'un délai de 2 mois pour accorder ou refuser l'installation de l'enseigne. Elle adresse sa réponse par courrier recommandé.
Le lieu ou s’adresser est disponible en suivant ce lien, onglet « Autorisation préalable à l’installation de l’enseigne » : https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F24357
Passé ce délai, si aucune réponse n'a été reçue, l'installation est considérée comme étant accordée.
- Vous pourrez donc procéder à l’installation de votre identité visuelle en tant qu’enseigne de votre cabinet.
Cas n°2 : Je souhaite installer une signalétique intermédiaire
Dès lors que la taille de la signalétique respecte les recommandations émises par l’ordre, à savoir 12 x 80 cm, avec une identité visuelle de 12cm de diamètre maximum, aucune déclaration n’est à effectuer auprès de l’autorité locale compétente. Attention toutefois, à ne pas installer sa préenseigne sur des lieux interdits (immeuble classé, monument historique etc…. (listes mentionnées aux articles L581-4 et L581-8 du code de l’environnement)
Une fois l’autorisation obtenue, faut-il s’acquitter de la taxe locale sur la publicité extérieure ?
L’article L2333-6 du code général des collectivités territoriales octroi la possibilité pour les communes de mettre en place une Taxe Locale sur la Publicité Extérieure (dite TLPE). L’article L2333-7 prévoit une exonération de plein droit pour les professions règlementées. Ainsi, les supports relatifs à l’identification et à la localisation des cabinets professionnels sont exonérés de plein droit de cette taxe.
Cette autorisation permet d’utiliser l'identité visuelle pour les seuls usages déterminés par le CNOPP qui définit les modalités de durée d’exploitation et la territorialité.
Exercer la pédicurie-podologie en France
Pour exercer la pédicurie-podologie sur le territoire national, les ressortissants d’un État membre de l’Union européenne ou d’un autre État partie à l’accord sur l’Espace Économique européen, ont deux possibilités : la liberté d’établissement et la libre prestation de services.
En libre établissement
La liberté d’établissement permet à un ressortissant européen de s’installer de manière stable et durable dans un autre Etat membre et d’y exercer la même profession pour laquelle il est qualifié dans son Etat d’origine.
En libre prestation de services (LPS)
Pour pouvoir exercer en libre prestation de services, c'est-à-dire effectuer en France des actes professionnels , de manière temporaire et occasionnelle ,et sans être inscrit au tableau de l’Ordre, le pédicure-podologue doit répondre à un certain nombre de conditions :
- il doit être ressortissant d’un État membre de l’Union européenne ou partie à l’accord sur l’Espace économique européen et être titulaire d’un diplôme obtenu dans l’un de ces Etats,
- il doit être établi et exercer légalement la profession de pédicurie-podologie dans un Etat membre autre que la France.
Lors de la première prestation de services, il doit adresser au Conseil national de l’ordre des pédicures-podologues une déclaration écrite préalable, accompagnée de pièces justificatives. Cette déclaration préalable doit être conforme à un modèle fixé par arrêté du 8 décembre 2017.
La déclaration est renouvelable tous les ans. En cas de changement de situation du demandeur, une nouvelle déclaration devra être effectuée auprès du Conseil national.
Le caractère temporaire et occasionnel de la prestation de services est apprécié au cas par cas, notamment en fonction de sa durée, de sa fréquence, de sa périodicité et de sa continuité.
Exercer avec un diplôme français à l'étranger
Avec son diplôme français, le pédicure-podologue a la possibilité d’exercer sa profession dans les autres pays de l’UE, mais avant tout début d’activité professionnelle, il convient préalablement de se renseigner sur les modalités prévues dans chacun des pays et de contacter l’autorité compétente.
L'inscription au tableau de l'Ordre des pédicures-podologues salariés est désormais encadrée par un décret.
Le 12 juillet 2018 a été publié au journal officiel le décret n°2018-596 du 10 juillet 2018 relatif à l’établissement des listes nominatives des infirmiers et des pédicures-podologues salariés en vue de leur inscription au tableau de l’ordre et modifiant le décret n° 2016-746 du 2 juin 2016 relatif à l’établissement des listes nominatives des masseurs-kinésithérapeutes salariés en vue de leur inscription au tableau de l’ordre.
Une instruction ministérielle datée du même jour adressée par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) précise les conditions opérationnelles de la transmission par les établissements publics ou privés, des listes nominatives des pédicures-podologues salariés en vue de leur inscription au tableau de l’Ordre.
Les principales étapes de la procédure :
Communication par les structures publiques ou privées employant des pédicures-podologues salariés des listes nominatives au conseil national de l’Ordre des pédicures-podologues :
Les listes nominatives regroupent les pédicures-podologues titulaires d’un titre de formation ou d’une autorisation d’exercice requis pour l’exercice de la profession, qui sont employés par des structures publiques ou privées ».
Les données d’identification de ces listes sont ainsi composées :
- les noms et prénoms du professionnel concerné,
- la dernière adresse personnelle de correspondance du professionnel détenue par l’établissement ou la structure ;
- la date et le lieu de naissance du professionnel,
- l’intitulé, la date et le lieu d’obtention du titre de formation ou de l’autorisation d’exercice délivré au professionnel,
- l’adresse électronique à laquelle le professionnel souhaite être joint par l’ordre pour la transmission des informations prévues ci-dessous et pour répondre aux exigences de l’article L.4001-2 du CSP.
Ces informations sont transmises, par les structures publiques ou privées employant les pédicures-podologues, au conseil national de l’ordre des pédicures-podologues, par voie électronique, au plus tard le 15 du premier mois de chaque trimestre civil (janvier, avril, juillet, octobre).
Vous êtes employeurs, ci-dessous le modèle de fichier à utiliser pour transmettre le fichier des pédicures-podologues exerçant à titre salarié dans votre établissement :
Modèle de fichier de transmission des listes de pédicures-podologues salariés
Les informations sont transmises par voie électronique par les employeurs au conseil national de l’ordre des pédicures-podologues OBLIGATOIREMENT au moyen de ce fichier type établi par l’ASIP santé et joint à l’instruction de la DGOS. Ce fichier ne doit pas être modifié (ajout ou suppréssion de colonnes par exemple) !
LES ETAPES DE TRANSMISSION DU FICHIER
L’Ordre des pédicures-podologues, afin de respecter les garanties fixées par la note d’information N° DGOS/RH2/2018/169 du 10 juillet 2018 accompagnant le décret N°2018-596, demande aux employeurs souhaitant transmettre la liste des pédicures-podologues salariés exerçant dans leur établissement, d’utiliser l’un des outils de chiffrement de fichiers conseillés par la CNIL .
1. Chiffrement :
Cet outil est téléchargeable gratuitement via le lien ci-dessous :
https://www.7-zip.org/
choisir la solution « EXE -64 bits x64- 1 Mo
2. Transmission du fichier codé :
via le lien suivant
3. Transmission sécurisée du code d'accès au fichier :
Pour nous transmettre le mot de passe/code d'accès permettant la lecture du fichier, vous pouvez :
- soit contacter directement au téléphone Mme Hélène MUNIAK au 01 45 54 54 19
-soit par SMS au 06 33 03 24 77
Communication des informations et inscription provisoire :
Le Conseil national communique les informations à chaque conseil régional ou inter régional de l’ordre concerné lequel doit identifier ceux des pédicures-podologues qui ne sont pas inscrits au tableau et procède à leur inscription provisoire dans l’attente de la communication des pièces nécessaires à l’instruction du dossier.
Sans délai, le conseil régional ou inter régional informe le professionnel et la structure de cette inscription provisoire et communique au pédicure-podologue concerné la liste des pièces à fournir dans le délai de 4 mois en vue de son inscription au tableau.
Ces pièces sont celles énumérées à l’article R.4112-1 du CSP
Inscription définitive au tableau de l'Ordre :
A réception des pièces dans le délai requis soit 4 mois, le conseil régional ou inter régional procède à l’instruction du dossier et statue dans les conditions fixées et suivant les modalités prévues à l’article R.4112-2 pour procéder à l'inscription définitive au tableau de l'Ordre. La décision prise par le conseil de l’ordre concerné est notifiée à la fois au pédicure-podologue dans les conditions et suivant les modalités prévues à l’article R.4112-4 et à la structure publique ou privée qui emploie le pédicure-podologue concerné.
Défaut de transmission du dossier :
A défaut de transmission du dossier complet dans les 4 mois, le conseil régional ou inter régional informe le professionnel, par tout moyen, qu’il se trouve da,s l'impossibilité de vérifier les conditions nécessaires à son inscription définitive au tableau de l'Ordre et que, en l’absence de communication de sa part des pièces demandées dans le délai d’1 mois, son inscription provisoire prendra fin automatiquement.
Parallèlement, le conseil régional ou inter régional de l’ordre concerné informe également la structure publique ou privée employant le pédicure-podologue, ainsi que le conseil national.
- Décret n°2018-596 du 10 juillet 2018 relatif à l’établissement des listes nominatives des infirmiers et des pédicures-podologues salariés en vue de leur inscription au tableau de l’ordre et modifiant le décret n° 2016-746 du 2 juin 2016 relatif à l’établissement des listes nominatives des masseurs-kinésithérapeutes salariés en vue de leur inscription au tableau de l’ordre.
- Note d'instruction ministérielle de la Direction générale de l'Orddre de soins (DGOS) accompagnant le décret n° 2018-596 du 10 juillet 2018 relatif à l'établissement des listes nominatives des infirmiers et des pédicures-podologues salariés en vue de leur inscription au tableau de l'ordre
- Format de fichier déterminé par l'ASIP santé pourla transmission des listes
Rappel du dispositif de la loi dite « anti-cadeaux »
La loi dite « anti-cadeaux », régie par l’ordonnance n° 2017-49 du 19 janvier 2017 relative aux avantages offerts par les personnes fabriquant ou commercialisant des produits ou des prestations de santé, a mis en place un dispositif réglementaire pour éviter tout conflit d’intérêt entre professionnels de santé et industriels pharmaceutiques. Celle-ci s’applique donc aux pédicures-podologues.
Appliquée à la profession, elle interdit aux pédicures-podologues ou étudiants en pédicurie-podologie :
- de recevoir des avantages en nature, ou en espèces, sous quelque forme que ce soit, d’une façon directe ou indirecte, procurés par des entreprises assurant des prestations de santé, produisant ou commercialisant des produits pris en charge par les régimes obligatoires de sécurité sociale ou des produits de santé
- mais aussi aux industriels d’offrir ou de promettre ces avantages aux professionnels de santé.
Quelles sont les dérogations du dispositif ?
Il est possible, par dérogation à cette interdiction générale, d’offrir des avantages sous certaines conditions, pour : (article L.1453-7 CSP)
- La rémunération, l'indemnisation et le défraiement d'activités de recherche, de valorisation de la recherche, d'évaluation scientifique, de conseil, de prestation de services ou de promotion commerciale, dès lors que la rémunération est proportionnée au service rendu et que l'indemnisation ou le défraiement n'excède pas les coûts effectivement supportés par les personnes ;
- Les dons et libéralités, en espèces ou en nature, destinés à financer exclusivement des activités de recherche, de valorisation de la recherche ou d'évaluation scientifique
- Les dons et libéralités destinés aux associations de professionnels, à l'exception des conseils nationaux professionnels et des associations dont l'objet est sans rapport avec leur activité professionnelle ;
- L'hospitalité offerte, de manière directe ou indirecte, lors de manifestations à caractère exclusivement professionnel ou scientifique, de promotion des produits ou prestations de santé, dès lors que cette hospitalité est d'un niveau raisonnable, strictement limitée à l'objectif principal de la manifestation et qu'elle n'est pas étendue aux étudiants en formation initiale et aux associations d'étudiants ;
- Le financement ou la participation au financement d'actions de formation professionnelle ou de développement professionnel continu.
Certaines libéralités sont exclues du dispositif telles que par exemple, les avantages d'une valeur négligeable
Avantages | Valeur maximale |
---|---|
Repas et collation à caractère impromptu et ayant trait à la profession du bénéficiaire | 30 € (deux fois par an maximum) |
Livre, ouvrage ou revue (abonnement compris) relatif à l'exercice de la profession du bénéficiaire | 30 € (150 € maximum cumulés sur un an) |
Echantillon de produits de santé à finalité sanitaire | 20 € (trois fois par an maximum) |
Fournitures de bureau | 20 € par an |
Autre produit ou service qui a trait à l'exercice de la profession du bénéficiaire | 20 € par an |
Un nouveau dispositif applicable au 1er octobre 2020
L’ordonnance n°2017-49 du 19 janvier 2017, ratifiée et modifiée par la loi n°2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, renforcent les dispositions "anti-cadeaux" afin de mieux prévenir les conflits d’intérêts dans le domaine sanitaire en créant les articles L1453-3 et suivants du code de la santé publique.
Puis, le décret n°2020-730 du 15 juin 2020 introduit les articles R. 1453-13 et suivants du code de la santé publique pour déterminer les modalités d’application du dispositif anti-cadeaux prévu par l’ordonnance n°2017-49 du 19 janvier 2017. Les dispositions de ce décret sont entrées en vigueur le 1er octobre 2020.
Comment est encadré ce dispositif ?
Le législateur a confié aux Conseils nationaux des ordres professionnels la gestion et le contrôle des relations entre les praticiens et l’industrie pharmaceutique et les entreprises du dispositif médical.
Ces avantages sont permis à titre dérogatoire mais, pour autant, ils doivent faire l’objet d’une convention entre l’entreprise et le pédicure-podologue concerné. Celle-ci doit préciser différents éléments :
- L’objet de la mission clairement défini (+ le programme de la manifestions, bulletin d’inscription pour un congrès, un séminaire, la liste des participants)
- Les conditions de sa réalisation
- Les références juridiques (L1453-3 et s, L1453-1, L4113-9 : le pédicure-podologue doit adresser sa convention signée à son CROPP dans le mois qui suit sa conclusion.
- Les avantages (rémunération, indemnisation, défraiement).
En fonction du montant, la convention est transmise à l’Ordre et soumise à déclaration ou à autorisation avant sa mise en application.
Régime de déclaration ou d’autorisation ?
Si la convention prévoit des avantages dont la valeur est inférieure ou égale aux montants fixés par l’arrêté du 7 août 2020 => déclaration
L’ONPP examine alors la déclaration ou l’ensemble des déclarations et peut le cas échéant, émettre des recommandations. Dans ce cas, l’entreprise qui a procédé à la déclaration, a pour obligation de les transmettre aux pédicures-podologues concernés.
Si la convention prévoit des avantages dont la valeur est supérieure ou égale aux montants fixés par l’arrêté du 7 août 2020 => autorisation
L’ONPP dispose d’un délai de deux mois pour se prononcer sur les demandes d’autorisation. En cas de refus, une convention modifiée peut être à nouveau soumise sous un délai de 15 jours. Dans des cas exceptionnels, le demandeur peut déposer une demande d’autorisation en urgence, les délais d’instruction sont alors raccourcis.
Les lignes directrices de l'onpp encadrant le montant des avantages soumis à autorisation
Lors du Conseil national extraordinaire du 3 juin 2022, l'ONPP a déterminé les seuils au-delà desquels les demandes d'autorisation sont refusées.
Avantages requérant une autorisation | Seuils fixés par l’arrêté au-delà desquels une autorisation est requise | Seuil à fixer par le Conseil national au-delà duquel la demande sera refusée |
---|---|---|
Professionnels de santé en exercice et agents publics | ||
Rémunération nette, indemnisation et défraiement d'activités de recherche, de valorisation de la recherche, d'évaluation scientifique, de conseil, de prestation de services ou promotion commerciale | 200 € par heure (800 € maximum par demi-journée, montant globalement inférieur à 2000 €) | 250€ TTC par heure (1000€ maximum par demi-journée, montant globalement inférieur à 2500€) |
Dons et libéralités destinés uniquement à financer des activités de recherche, de valorisation de la recherche, ou d'évaluation scientifique | 5000 € | Non fixé, au cas par cas |
Hospitalité offerte lors de manifestations à caractère exclusivement professionnel ou scientifique, ou lors de manifestations de promotion des produits ou prestations | 150€ par nuitée 50€ par repas 15€ par collation (maximum cumulé de 2000€ transport compris) |
250€ par nuitée en France 300€ par nuitée à l'étranger 60€ par repas 20€ par collation (maximum cumulé de 2500€ transport compris) |
Frais d'inscription pour ces manifestations | 1000 € | Non fixé, au cas par cas |
Financement ou participation au financement d'actions de formation professionnelle ou de développement professionnel continu (DPC) | 1000 € | Non fixé, au cas par cas |
Les étudiants en pédicurie-podologie | ||
Rémunération nette, indemnisation et défraiement d'activités de recherche, de valorisation de la recherche, d'évaluation scientifique, de conseil de prestation de services ou de promotion commerciale | 80 € par heure (320 € maximum par demi-journée, montant globalement inférieur à 800 €) | 150€ TTC par heure (600 € maximum par demi-journée, montant globalement inférieur à 1500 €) |
Dons et libéralités destinés uniquement à financer des activités de recherche, de valorisation de la recherche, ou d'évaluation scientifique | 1000€ | Non fixé, au cas par cas |
Dons aux associations de professionnels sociétés savantes | ||
Rémunération nette, indemnisation et défraiement d'activités de recherche, de valorisation de la recherche, d'évaluation scientifique, de conseil, de prestation de services ou promotion commerciale | 200 € par heure, dans la limite de 800 € par demi-journée et de 2000 € pour l'ensemble de la convention | 250€ TTC par heure (1000 € maximum par demi-journée, montant globalement inférieur à 2500 €) |
Dons et libéralités destinés uniquement à financer des activités de recherche, de valorisation de la recherche, ou d'évaluation scientifique | 8000€ | Non fixé, au cas par cas |
Dons et libéralités destinés à une autre finalité en lien avec la santé | 1000€ | Non fixé, au cas par cas |
Dons et libéralités bénéficiant à des associations déclarées d'utilité publique, y compris destinés à financer des activités de recherche, de valorisation de la recherche, ou d'évaluation scientifique | 10 000€ | Non fixé, au cas par cas |
Communication du contrat :
La procédure est dématérialisée et les conventions doivent être envoyées par les entreprises au Conseil national de l’ordre par le biais d’un portail internet sécurisé (la Plateforme Éthique des professionnels de santé - EPS). Cependant, dans tous les cas, le pédicure-podologue doit transmettre à son conseil d’inscription (CROPP ou CIROPP) le contrat dans le mois qui suit sa signature (article L.4113-9 du CSP).
Quelles sont les sanctions encourues ?
- En cas d’infraction pénale – lorsque l’avantage octroyé ne remplit aucun des critères légaux – le pédicure-podologue risque une peine d’emprisonnement d’un an et 75 000€ d’amende au maximum.
- En cas d’infraction déontologique, l’Ordre peut saisir une chambre disciplinaire de première instance.