Extraite de la recommandation « Le pied de la personne âgée : approche médicale et prise en charge en pédicurie-podologie », cette fiche s'adresse aux patients (source Haute Autorité de Santé).

La recommandation " le pied de la personne âgée : approche médicale et prise en charge de pédicurie-podologie" est issue d’un partenariat entre la Haute Autorité de Santé (HAS) et le Collège national de pédicurie-podologie (CNPP).

Elle comporte 3  parties :

  1. La recherche des affections podologiques de la personne âgée             
  2. Le bilan diagnostique podologique
  3. Les traitements de pédicurie-podologie

et  traite de certaines pathologies spécifiques comme  le risque de chute, le diabète, l’obésité, la sarcopénie, les effets secondaires des traitements anti-cancéreux , la polyarthrite rhumatoïde, les maladies neurodégénératives.

La recommandation est accompagnée de 12 fiches outils ; ci-après voici une présentation de la Fiche N°3 laquelle s'adresse à tous les patients quel que soit leur âge.

 

Chaussage pour les personnes à risque de chutes

Le pédicure-podologue a un rôle d’information et de conseil auprès des patients et le chaussant en fait partie.

Il est recommandé aux patients âgés de porter des chaussures et de limiter le port de chaussons ou pantoufles peu stabilisants pour le pied et susceptibles d’augmenter le risque de chute. 

 Les chaussures de série sont les plus utilisées. Il est recommandé de conseiller :
 
  • un chaussage non contraignant respectant le volume du pied et permettant le port d’une orthèse plantaire si nécessaire ;
  • un semelage dont l’épaisseur et la rigidité sont adaptées aux objectifs recherchés ; un semelage épais permet un meilleur amorti des pressions, un semelage rigide réduit la douleur lors d’arthropathies inflammatoires, une semelle mince diminue les chutes en situation expérimentale ; 
  • une semelle flexible au niveau métatarso-phalangien ;
  • un talon inférieur à 2,5 cm à assise large et horizontale pour assurer une bonne stabilité du pied ; 
  • une empeigne souple, dépourvue de coutures ou de brides inextensibles ; 
  • un maintien empêchant le pied de glisser dans la chaussure ou de déchausser le talon à la marche ; les chaussages sans aucun maintien comme les mules sont source de déséquilibre et sont à proscrire pour limiter le risque de chute ; 
  • la présence d’un contrefort rigide ;
  • la possibilité d’ajuster le maintien au pied et le serrage par un système de fermeture réglable ; 
  • des modèles faciles à mettre en place, avec une tige à ouverture large et des systèmes de fermeture adaptés aux capacités de préhension du patient ; 
  • des matériaux lavables chez les patients incontinents ; 
  • une semelle à coefficient de friction moyen afin de favoriser la stabilité sur les surfaces habituelles dans les activités de la vie quotidienne ; 
  • une chaussure haute maintenant latéralement la cheville ; 
  • le port de chaussures appropriées à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la maison. Le choix d’une chaussure est souvent guidé par un souci d’esthétique autant que par un souci de confort. Il est recommandé d’informer les patients et de les aider à adopter un chaussage qui représente un compromis satisfaisant entre les nécessités thérapeutiques et leurs souhaits.