Les signalements déclarés par les établissements sur la « plateforme-signalement ONVS » illustrent des situations de violences et d’incivilités vécues dans les diverses structures en milieu de santé. Les données recueillies sont présentées dans le rapport annuel de l’ONVS

 

Le commissaire général de police, délégué pour la sécurité générale auprès de la Direction générale de l'Offre de soins nous informe de la publication  le mardi 16 mars, du Rapport de l’ONVS 2020 (données 2019) et de sa synthèse. Ils sont en ligne sur les pages Internet dédiées à l’ONVS (rubrique « Les rapports annuels ») sur le site du ministère de solidarités et de la santé : solidarites-sante.gouv.fr/dgos-onvs.

 

Le  communiqué de presse du Ministère des Solidarité et de la Santé ci-dessous annonce que l’ONVS va étendre son champ d’action et qu’une refonte de la plateforme informatique des signalements est en cours.

 

 

 

Violences en milieu de santé : une année décisive pour aller plus loin

Depuis 2006, l’observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) publie son rapport annuel recensant les signalements d’actes de violence, notamment vis-à-vis des personnes.

Cette année encore, grâce à une importante activité de terrain, ce rapport met en évidence les conséquences négatives que génèrent ces atteintes tant pour les professionnels que pour les patients (personnels en souffrance, sentiment d’insécurité).

Pour la seconde année consécutive, en plus de ceux consacrés à la psychiatrie, à la gériatrie et aux urgences, le rapport propose d’autres focus remontés des signalements, des visites et des échanges sur le terrain autour de la violence verbale (insultes, outrages, menaces physiques, menaces de mort) et de la violence émanant de personnes mineures.

Au-delà de toutes les données chiffrées et grâce à une analyse approfondie et détaillée des signalements recueillis, le dernier rapport met en lumière des pistes d’actions pour les établissements de santé et médico-sociaux dans le cadre de leur politique de prévention et de lutte contre les violences, en lien avec les partenaires locaux de l’intérieur et de la justice.

Le ministère tient à rappeler qu’il se félicite du nombre toujours croissant d’établissements déclarants, qui permettent ainsi de mettre à jour ou de caractériser davantage les formes de violences, leurs auteurs, leurs causes et leurs conséquences néfastes sur la qualité de vie au travail et par contrecoup, sur la qualité des soins dispensés. De nombreux verbatim ou extraits de signalements sont retranscrits dans le rapport : d’année en année, ils apparaissent indispensables pour éclairer les données chiffrées, fournir une bonne analyse et apporter une réponse que ce soit sur la protection des personnels et des patients, l’architecture des structures, la formation des agents de sécurité...

De cet investissement fort de l’ONVS en lien avec les directions d’établissement et les professionnels de santé, le ministère a souhaité que l’observatoire élargisse son champ d’action pour recueillir et analyser les violences commises contre les professionnels libéraux de santé (en premier lieu avec leurs ordres professionnels) et de mieux impliquer d’autres secteurs, comme par exemple l’hospitalisation à domicile.

Courant 2021, un « nouvel ONVS » sera lancé, qui prendra progressivement en compte les violences à l’égard des professionnels de santé exerçant en libéral. En outre, pour les établissements hospitaliers, la saisie des signalements sera simplifiée pour encourager un recueil plus exhaustif.

Face à la violence il n’y pas une réponse unique mais seule une démarche collective et déterminée de la part des professionnels de santé, des pouvoirs publics et de toutes les parties prenantes pourra contribuer à l’apaisement du climat au sein des diverses structures de soins. C’est pourquoi, en concertation avec l’ensemble des fédérations et conférences hospitalières et des ordres professionnels, un comité national de pilotage sera mis en place pour avancer dans une démarche collective de réflexion et d’actions concrètes de prévention et de lutte contre les violences. 

Contact presse :
Direction générale de l’offre de soins (DGOS) / DGOS-COM@sante.gouv.fr