Le nouveau protocole diffusé par le ministère des Solidarités et de la Santé pour un "retour à la vie normale" dans les Ehpad, les USLD et les résidences Autonomie est applicable à compter du 19 mai.

Le ministère des Solidarités et de la santé a présenté le nouveau protocole d'assouplissement des mesures en Ehpad, unités de soins de longue durée (USLD), résidences autonomie et résidences services. Celui-ci remplace les précédentes recommandations datées du 13 mars 2021 et entre en vigueur le mercredi 19 mai.

Il expose le retour progressif à la vie normale, en concertation avec les conseils de la vie sociale et répond à une forte demande des résidents de ces établissements et de leurs familles, cependant il est bien stipulé que cette étape doit "s'accompagner d'une vigilance renforcée de l'apparition de symptômes évocateurs du Covid-19, notamment chez les personnes non encore protégées par la vaccination. Il est rappelé l'importance de maintenir les gestes barrières.".
 
Le protocole précise que les directions d’établissements doivent veiller au plein respect des droits et libertés des personnes accompagnées, au travers notamment de la recherche constante de leur consentement éclairé. A cet égard, comme pour le reste de la population générale, les résidents bénéficient de la possibilité de voir leurs proches et du respect de leur liberté d’aller et venir. 
 
Toutefois les directeurs et directrices d’établissement peuvent décider des mesures de gestion les plus adaptées à leur établissement après concertation collégiale avec l’équipe soignante, notamment le médecin coordonnateur (EHPAD), ou en son absence des partenaires extérieurs (ex : astreintes gériatriques du territoire, CPIAS ou IMH) en fonction, de la situation sanitaire de la structure, et en tenant compte des préconisations délivrées par l’ARS. Ces mesures doivent prendre en compte l’organisation interne de l’établissement et la situation épidémiologique de l’établissement et du département. Si les mesures doivent persister, elles doivent faire l’objet d’une communication à l’ensemble des personnes accompagnées et leurs proches et aux professionnels extérieurs (par mail, et/ou téléphone, site Internet de l’EHPAD et affichage)..
 
Les mesures d'assouplissements sont remises en cause à compter de trois cas de covid(et non plus à un cas), personnels, professionnels et résidents, au lieu d’un seul. Cette suspension est réinterrogée à l’issue des résultats des phases de dépistage. La détection de trois cas doit conduire à une remise en cause immédiate des mesures d’assouplissement dans les établissements touchés, pour une durée limitée jusqu’à ce que le cluster soit maitrisé. La réversibilité peut être prévue sur tout l’établissement ou par secteur. Toutefois, dès qu’une personne (résident ou professionnel) est positive, tous les résidents et professionnels de l’établissement, y compris les personnes vaccinées, doivent être testés pour éviter la formation d’un cluster.
 
La doctrine de dépistage est adaptée pour ce qui concerne les résidents et les professionnels vaccinés.
Un schéma vaccinal est considéré comme complet : 
  • Pour une vaccination avec deux injections : 2 semaines après la deuxième injection ; 
  • Pour une vaccination avec une seule injection (vaccin Johnson&Johnson) : 4 semaines après l’injection ; 
  • Pour une vaccination chez les personnes ayant déjà fait un COVID (1 seule injection) : 2 semaines après l’injection. 
 
Il est rappelé aux professionnels intervenant auprès de personnes âgées, particulièrement vulnérables, l’enjeu éthique qui s’attache à ce qu’ils se fassent vacciner.