Le Journal officiel de la République Française du 26 décembre a publié l’arrêté du 6 décembre 2019 portant nomination au Conseil national des universités pour les disciplines de santé (CNU). Ce même Conseil qui avait vu en octobre dernier la création d'une section des sciences de la rééducation et de la réadaptation.

La composition du Conseil national des universités (CNU) pour les disciplines médicales, odontologiques et pharmaceutiques a été modifié par le décret n°2019-1107 du 30 octobre 2019 afin d’intégrer trois nouvelles sections de qualification.

Ces sections sont celles :

  • de la maïeutique (sages-femmes)
  • des sciences de la rééducation et de la réadaptation (masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthoptistes, orthophonistes …)
  • et des sciences de l’infirmière.

Le décret précité qui modifie le décret n°87-31 du 20 janvier 1987 a une forte portée symbolique puisqu’ il modifie également l’appellation de cette instance qui devient le Conseil national des universités pour les disciplines de santé.

Il est à noter que pour toute section universitaire, le CNU est l’instance qui se prononce sur les processus de qualification, de recrutement et de gestion de carrière des maitres de conférences et des professeurs des universités. Ces enseignants chercheurs ont pour mission de participer à l’élaboration et à la transmission des connaissances et l’orientation des étudiants. Ils contribuent également au développement de la recherche et à sa valorisation ainsi qu’à la collaboration inter-universitaire y compris à un niveau international.

 Ainsi, l’entrée des sciences de la rééducation et de la réadaptation à l’université permet, au même titre que pour d’autres disciplines (médecine, histoire, droit …), d’obtenir des postes de maitres de conférences et de professeurs des universités dont la mission sera d’assurer les enseignements et de réaliser des recherches dans la discipline.

 La parution de ce décret marque un pas de plus vers l’universitarisation de la profession de pédicure-podologue.

 La composition et le fonctionnement de ces nouvelles sections s’inspirent des dispositions actuelles relatives à la filière des enseignants-chercheurs en pharmacie.

 Pour les pouvoirs publics cette « évolution est une étape majeure dans la voie d’une intégration de ces formations aux universités. Elle favorise le développement d’activités de recherche dans ces domaines où de nouvelles connaissances sont indispensables à la compréhension d’enjeux comme les inégalités sociales de santé, les déterminants d’une société inclusive, le handicap, la santé de la femme, l’observance, le partenariat patient - soignant. »

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