Parce que le secteur des pratiques de soins et des médecines "non conventionnelles" est en plein essor depuis la crise la sanitaire, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a relancé une campagne de contrôles dans ce secteur, entre octobre 2020 et septembre 2021.

 

Près de 40 % des Français auraient recours à des « traitements » alternatifs. Or ces publics sont parfois en situation de grande vulnérabilité, consultant dans une période de mal-être ou confrontés à un problème que la médecine conventionnelle ne leur semble pas pouvoir résoudre, ce qui justifie une vigilance particulière de la DGCCRF.

Les contrôles ont été menés auprès de professionnels et centres de formation exerçant dans une cinquantaine de disciplines différentes (naturophatie, réflexologie, guérisseurs Reiki, thérapie "quantique, biorésonance, magnétisme, géobiologie, etc.). Il s'agissait de vérifier pour ces 381 établissements contrôlés :
  • l’exhaustivité de l’information délivrée aux consommateurs
  • la loyauté des pratiques commerciales.

 

Les résultats de l'enquête :

Les services de la DGCCRF ont relevé un taux d'anomalies de 66%. Dans la majorité des cas, il s'agit de manquements relevant d'une méconnaissance de la réglementation (avertissement).

Les pratiques commerciales trompeuses représentent les deux tiers des infractions relevées par procès-verbal pénal. Des professionnels n'hésitent pas à reprendre les codes médicaux influençant ainsi faussement leur public. Certains établissements vont jusqu'à revendiquer des pratiques permettant de traiter des maladies comme le cancer, le sida ou la dépression. Revendication d'autant plus grave que cela entraîne une perte de chance pour la personne concernée par la maladie.

  • 189 avertissements
  • 55 injonctions de mise en conformité
  • 17 procès-verbaux pénaux