L’ONPP salue l’annonce de Madame Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé, et Madame Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’innovation, d’une mission sur l’intégration des formations paramédicales dans l’université.

L’ONPP reçu au ministère par Mr L. COLLET conseiller spécial auprès de la Ministre

En réponse à leur sollicitation dès la constitution du nouveau ministère, le 24 août dernier, les représentants de l’Ordre national des pédicures-podologues et son Président Monsieur Éric PROU ont été reçus par le conseiller spécial auprès de la Ministre des Solidarités et de la Santé, Monsieur Lionel COLLET plus particulièrement sur le thème de l’universitarisation de la profession. Lors de cet entretien, l’ONPP a fait part de sa demande pour que les étudiants soient exclusivement recrutés par le biais de la PACES. Le modèle existe déjà à l’université de Bordeaux et l’ONPP souhaite étendre ce dispositif à l’ensemble des instituts. Dans ce processus, le nombre d’année de formation initiale passerait ainsi à BAC+5 (incluant cette première année d’études communes aux professions de santé).

De nombreux champs de compétence partagés avec d’autres professions de santé nécessiteraient des unités d’enseignement supplémentaires comme la prise en charge des plaies diabétiques, la prise en charge chirurgicale de l’ongle incarné, les pathologies du pied et ses répercussions sur l’appareil locomoteur au travail, la biomécanique de la marche chez le sujet âgé, l’amélioration de la prévention de la perte d'autonomie pour exemples...  Ces compétences, déjà présentes dans la formation initiale des nombreux pays européens et occidentaux permettraient aux pédicures-podologues français de ne pas se retrouver déconnectés des évolutions de la profession à l’échelle internationale.

Lors de cet entretien, Monsieur COLLET a clairement souligné la volonté politique du gouvernement d’aller vers l’universitarisation des professions paramédicales.

Dans le prolongement de la grande conférence de la santé : la publication du rapport sur l’intégration de la formation des paramédicaux dans l’université

Dans le même temps, est rendu public le rapport de de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR) lequel préconise de poursuivre les travaux pour reconnaître un statut d’étudiant de plein droit aux élèves des formations paramédicales et d’achever l’universitarisation de leur formation.

La création d’une mission dédiée à l’universitarisation des formations paramédicales

Enfin, l’annonce par Madame Agnès BUZYN, Ministre des Solidarités et de la Santé, et Madame Frédérique VIDAL, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’innovation, du lancement d’une mission confiée à Stéphane LE BOULER "afin de poursuivre l’intégration des formations paramédicales et de maïeutique dans l’université" est venue confirmer ces propos et l’Ordre ne peut que s’en féliciter.

Stéphane LE BOULER devra "relancer la concertation avec l’ensemble des acteurs, étudiants, formateurs, universités, professionnels, collectivités territoriales, et préciser les étapes de l’intégration à l’université de ces formations"

Dans leur communiqué commun, les ministres expliquent que l'intégration de ces formations à l'université "répond à plusieurs objectifs de long terme, déterminants pour l’évolution du système de santé et la production de connaissances dans le champ de la santé :

  • développer l’activité de recherche, particulièrement en sciences infirmières, en sciences de la réadaptation et en science maïeutique
  • décloisonner les filières, et former tous les étudiants en santé à travailler de façon coordonnée autour des mêmes patients
  • reconnaître pleinement l’appartenance à l’enseignement supérieur, avec le statut et les droits afférents, de tous les étudiants engagés dans les filières de santé
  • assurer une gestion des compétences acquises adaptée aux besoins de chaque territoire, que ce soit dans le cadre de la formation initiale ou tout au long de la vie des professionnels de santé
  • et enfin permettre le développement de nouveaux métiers reposant sur de nouvelles formations".

Les deux ministères ont exprimé leur souhait qu’une première étape de cette mission soit conclue au plus tard en décembre 2017, permettant notamment d’identifier les mesures destinées à entrer en vigueur à la rentrée 2018.

L’ONPP a sollicité un entretien auprès de Monsieur LE BOULER pour le rencontrer rapidement.